Fouine & Merou in SA

Ca y est, c'est fini...
En une année, j'aurai voyagé presque six mois dans ces trois pays incroyables que sont la Colombie, le Venezuela, et l'Equateur. Rien ne sera plus jamais comme avant pour moi. Tant de rencontres, tant de conversations incroyables, tant de moments magiques. Riche culturellement, riche humainement, riche naturellement!
C'est dur d'être rentré, c'est dur d'être ici en Suisse. Je n'ai qu'une seule envie, y repartir. Qu'une seule motivation, aller vivre par là-bas.
En attendant, je tiens à remercier tous les amis que l'on s'est fait là-bas et qui ont fait que le voyage a été ce qu'il a été, tous les amis et famille ici qui nous ont toujours soutenu (merci également pour les commentaires), Sanjay l'homme de l'ombre de notre aventure qui fut en charge de la dure tâche de la logistique photo/vidéo et évidemment et surtout ma chère fouine. Toujours motivée, toujours pleine d'énergie, toujours au taquet, avec une ouverture d'esprit impressionante. On a formé une équipe de choc: faiseurs de rêves, missionaires pour la paix, pélerins aventuriers, jamais peur de rien, toujours ouvert à tout.

Hasta luego Sudamerica!

LM

Trois mois, cela me semble avoir passe comme une fleche. Et puis il y a eu tellement de choses, tellement de decouvertes, que ces trois mois m'ont aussi parru une eternite. Dur de rentrer donc. La Suisse est un pays fabuleux, mon pays, mais les gens y sont tellement seuls. On peut y crever sans que personne ne s'en rende compte (a part Billag peut-être :-)). C'est sans doute ce qui me manquera le plus de cette Amerique du Sud magique.

Et puis trois mois au cote d'un vieux merou, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, fut une aventure incroyable. Toujours la pour me rappeler les noms de lieux et de personnes que ma petite memoire de fouine ne laissait pas transpirer, une quantite de rires absolument phenomenale et surtout un vrai routard, toujours pret au depart! L'equipe de choc est revenue au bercail, mais mon petit doigt me dit qu'ils ne vont pas tenir tres longtemps!

LF

LM, aigri du retour, reprend le clavier pour la fin du périple (avec les accents svp):

Nous restons jusqu'au lundi dans notre Quito adorée. Diverses visites culturelles et sorties le soir pour profiter à fond de ce que peut nous offrir la ville.

Le lundi 16, retour à Barranquilla. Avianca se permet de perdre mon sac à Bogota entre le terminal international et le terminal régional. Heureusement, la perte fut de courte durée, car ils me le ramène le soir à l'hôtel assez classe où nous logeons. Soirée à profiter une dernière fois de l'ambiance particulière de la côte colombienne.

Le lendemain, notre vol pour Miami est à 10h, mais nous devons être à l'aéroport trois heures avant. Nous comprenons mieux pourquoi ils exigent tant d'avance quand nous subissons la fouille complète de tout notre équipement. Il faut comprendre fouille complète par le fait qu'ils vident notre sac et analysent tout (boissons, gel douche, etc...). Après 2 heures de contrôles successifs, nous sommes enfin prêt à embarquer. Prêt physiquement, car notre esprit reste en Colombie!

Après 2h30 de vol dans un avion hyper moderne d'Avianca où nous nous permettons une petite partie d'échecs en réseau, nous arrivons à Miami où nous pensons à nouveau être vérifié de fond en comble. Mais a priori, les USA bossent avec la Colombie contre la drogue, car aucun contrôle à l'arrivée. On passe la douane, allons chercher la voiture préalablement louée et fonçons en direction d'Orlando, plus précisément Walt Disney World. On avait besoin d'un truc comme ca comme transition entre l'Amérique du Sud et la Suisse (surnommée Aigreland par LF).

Une nuit de motel et départ pour le Magic Kingdom. Quel choc, quelle différence! Cette superficialité nous paraît tellement absurde après tout ce que nous avons vécu humainement!! On tente de profiter comme on peut, l'on reste jusqu'en début de soirée et partons en direction de Tampa. Très difficile de trouver un motel bon marché. Mais pour finir, on en trouve un bien pourri comme on les aime, et relativement bon marché pour les USA.

Dernière journée de route en repiquant au Sud et en traversant les Everglades avant de retrouver Miami. Ce qui est relativement drôle, c'est qu'on a fait le tour de la Floride du Sud... sans voir une seule fois la mer... On a bien essayé dans un bled, mais toutes ces baraques de riches retraités ridicules nous l'a empêché... Tant pis, on n'en veut plus de leur mer!

Avion à 20h50 à destination de Londres où l'on doit changer d'aéroport à nos frais (34.- par personne, aigromètre presque à 100%). Après une longue attente à Gatwick (on connaît à présent par coeur le terminal du départ pour y avoir fais 127 fois le tour), l'on part pour Genève et nous y arrivons, accueillis par JM, San et Amandine le 20 février 2009 à 17h20.

P.S. de LF: Apres un sejour de trois mois, sac au dos, dans des pays ou les gens donnent le peu qu'ils ont, Disneyworld ne fait plus beaucoup rever...

Au tour de LF:

Notre petit sejour a Cuenca fut super agreable et c'est avec une certaine tristesse que l'on quitte la ville pour se rendre a Guayaquil, plus grande ville du pays et zone portuaire importante. Vous nous direz, chers lecteurs(-trices), que l'on a vraiment pas la lumiere a tous les etages de ne pas rester plus longtemps a Cuenca si cela nous plait autant. Seul probleme, on a organise un meeting CS a Guayaquil et, contraitement au fiasco de celui de Cuenca, une vingtaine de personnes se sont deja inscrites!! On ne peut donc decemment pas ne pas se pointer!!

Depart donc samedi 7 fevrier en debut d'apres-midi. Apres 5 heures de bus avec un chauffeur qui pourrait aisement prendre part aux sorties mensuels de l'AVIVO, nous voici arrive a Guayaquil, ville quadrillee par des routes comme a l'americaine. Le temps est pourri et nous degotons un petit hotel bon marche. Avant de pouvoir prendre une bonne douche froide, on doit neanmoins attendre que la chambre soit nettoyee et que la serrure de la porte d'entree soit reparee a coups de marteau (bon, plus rien ne nous etonne dans ce pays). Une heure plus tard, on se pointe au fameux meeting CS avec, osons le dire, 3 heures de retard (ca va etre dur de se remettre a l'horaire suisse). Il est 20h, on est dans le Arthur's cafe, et l'on s'envoire un petit pollo saignant avec LM. Apres quelques verres, on demenage dans un autre bar tres sympa, puis on finit la nuit en boite avec une option open-bar pour 5 dollars.

Le lendemain, dimanche 8 fevrier, on visite les quelques attractions touristiques de la ville, en particulier le Malecon 2000, grande promenade construite il y a quelques annees pour reaffecter des quartiers dont la reputation n'etait pas des plus reluisantes. Visite du musee d'art et d'anthropologie, et deja l'envie nous prend de retourner a Cuenca.

Avec LM on s'est dit que, proche de la fin du voyage, on preferait privilegier les contacts humains plutot que de torcher le maximum de villes en un minimum de temps. Apres quelques inerties habituelles, on repart en direction du terminal de bus pour reprendre une navette en direction de Cuenca: aller-retour express donc en seulement 10 heures de bus (on perd la notion des distances ici, c'est comme si on faisait un Geneve Munich aller-retour en un week-end pour aller boire quelques bieres... oui, je sais, certains le font). Le conducteur pour le trajet du retour etait bien plus au taquet. Resultat: 1 heure de moins qu'a l'aller.

Les trois jours suivants nous ont permi de vivre a Cuenca un peu comme des locaux, a flaner encore dans les rues et profiter de la gastronomie locale.

Mercredi 11 tot le matin, retour a Quito en 10 heures de bus, lieu de depart de l'avion qui nous ramenera dans notre chere Colombie.

LM:

Cuenca, charmante petite ville inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO pour son centre historique de toute beaute.

On y arrive donc le mercredi 3 fevrier en debut de soiree. On se rend dans un hotel conseille par le guide, ou en fin de soiree, LF ne manquera pas d'arracher le lavabo... En tentant de le reparer, on cree un petit lac dans la salle de bain... Le lendemain, vu que l'hotel est vide et qu'ils ne nous tiennent pas rancune pour le lavabo, ils nous donnent pour le meme prix un appartement. Sympatoche!

On remplit nos journees en se balladant et en nous laissant perdre dans les ruelles du centre ville avec visites en sus de la Cathedrale (gigantesque), de l'ancienne cathedrale, d'un musee soit disant d'art extreme et enfin du musee du chapeau Panama. On apprend que ce chapeau utilise par les ouvriers du canal de Panama pour se proteger du soleil est a tort denomine Panama alors qu'il vient de Cuenca et de sa region. Excellente visite de ce petit musee qui est toujours une fabrique.

Anecdote concernant ce chapeau: en flanant, on rencontre un vieillard artisan en plein travail (cf. photo ci-dessous). On se dit que c'est le bien connu artisan muet (a cause de l'utilisation selon recette ancestrale du soufre pour durcir les fibres). LF fait sa magnifique photo en noir et blanc et on est tout fier de le voir a l'oeuvre et de l'avoir rencontre. Jusqu'a ce qu'il nous demande si la photo est bien sortie... 

Anecdote concernant CS: Apres le succes du meeting de Quito, on en organise un a Cuenca pour rencontrer la populace locale. Resultat, personne n'est venu et on etait LF et moi a attendre et a se regarder dans le blanc des yeux... Jusqu'a ce que deux filles faisant une enquete touristique nous aborde.Ce qui a induit une fin de soiree avec elles avec visite de la ville by night et descente dans la voiture d'une bouteille de Zhumir manzana... Trop cool! Je peux encore ajouter que l'on s'est fait plaisir dans de bons restos (tres bon marche) avec du bon vin. Sejour gatronomico-culturel a Cuenca!

P.S. de LF: pour nuancer les propos de LM au sujet du lavabo de notre chambre d'hotel, il faut savoir que la fixation du dit lavabo etait completement pourrie (il bougeait de droite a gauche). Il est neanmoins vrai que, apres la gaffe, le robinet s'est transforme en fontaine...

P.S. 2 de LF: Cuenca a vraiment ete un coup de coeur. Bourgade suffisament petite pour rencontrer les gens que l'on a envie de voir, et suffisament grande pour eviter ceux qui nous prennent la tete. Des batiments incroyables, de bons petits restos, des bars sympas, un marche fabuleux (cf. photo ci-dessous). Seul point negatif, le trafic dans les petites ruelles pavees qui seraient bien plus agreables sans voitures.

Apres une pause due a nos intenses activites, LM reprend le clavier pour la suite de nos aventures:

Le dimanche 1er fevrier, nous quittons Quito pour arriver dans l'apres-midi a Riobamba, petite ville de moyenne montagne au pied du Chimborazo, volcan (ainsi que plus haut sommet d'Equateur) culminant a 6'257m d'altitude. N'ayant pas les conditions physiques necessaires, ce n'est pas pour le volcan (sans cesse dans la brume) que l'on a fait le deplacement, mais pour prendre le fameux tren de los nariz del diablo... une des attractions majeures du pays. On a vu tant de photos avec les passagers sur le toit du train et des paysages a couper le souffle autour que l'on est tout emoustille.

Le lundi, on reste tranquilles a glandouiller dans la ville et a visiter deux trois musees. En particulier, le musee d'un couvent dont les nonnes qui font leurs voeux ne revoient plus jamais l'exterieur de leurs murailles. On a failli se prendre un monstre fou-rire quand la guide du musee a commence a parler. Malgre son jeune age, elle etait tellement coincee que c'etait un calvaire pour ne pas se marrer quand elle parlait des encensoirs et autres ostensoirs du lieu... L'autre musee etait consacre aux chemins de fer d'Equateur, mais n'etait rien d'autre qu'une brocante. Heureusement gratuit.

Le mardi, grand depart pour l'experience du train. A cause d'un probleme survenu sur la voie, on doit prendre un bus a 7h du mat' qui nous conduit a Alausi (environ 2h plus loin) ou nous attend le train.
09h30: Arrivee a Alausi
09h45: Annonce que le train ne part pas avant 12h30 (vive les attentes...)
09h50: L'on a les billets avec un depart a 10h45 (cool pour l'info qui etait fausse)
10h55: Le train (bien grand mot, car a cause de probleme, ce n'est qu'une sorte de bus monte sur roue de chemin de fer. 1ere desillusion) passe devant nous et plein de gens.
11h00: On commence a se demander ce qu'ils foutent avec leur train...
11h30: Toujours aucune info, on commence a comprendre qu'il ne viendra pas avant 12h30 (seconde desillusion, on en a marre d'attendre sans infos...)
12h00: On mange nos 3emes croque-monsieurs pour faire passer le temps
12h30: Toujours pas de train, ni d'infos... C'est quoi ce b.....
12h50: Le train arrive enfin..
13h00: Il repart, avec nous dedans (youpie...)
13h15: Il s'arrete pour que l'on puisse monter sur le toit
13h45: Apres la descente du nez du diable qui est bien moins spectaculaire que le train d'Ibarra, on arrive deja (3eme desillusion) au point de demi-tour et l'on deraille. On commence a avoir l'habitude de derailler... Ce qui est spectaculaire, c'est que pour descendre le denivelle important, il fait des marches arrieres et avant pour repartir dans l'autre sens au moyen d'un aiguillage (pas facile a expliquer, cf la photo ci-dessous)

13h55: Un mec au milieu de nulle part vend des brochettes. On en mange une en attendant qu'ils remettent le train sur les voies.
14h00: On repart
14h50: L'on arrive deja (tres cher pour pas grand chose si ce n'est beaucoup d'attente: ce que l'on nomme dans le jargon, un attrape-touristes.) Une fois de plus, on deplore le manque de moyens qu'ils mettent a restaurer leur sublime ligne de chemin de fer.

La suite continua sur le mode attente. On attend un bus qui nous pose a un arret pour attendre un autre bus. Celui-ci est bonde et l'on se fait la 1ere heure (sur les quatre au total) debout. Vers 20h, on arrive enfin a Cuenca.

P.S. de LF: encore une fois, c'est bien dommage que cette belle ligne de chemin de fer soit dans un etat pareil. Elle traverse les attractions touristiques majeures du pays (cote pacifique, Quito, les Andes, etc). Je n'ai aucun doute que si le gouvernement decide de rehabiliter la ligne, celle-ci fera un tabac aupres des touristes. Mais bon, le tout bagnole semble encore l'emporter dans ce pays...

On pense a vous qui vivez les frimas de l'hiver avec un sale mal de gorge qui se refuse de deguerpir. Voici une petite recette que nous a donne notre famille d'accueil (specialiste des remedes a base de plantes qu'ils cultivent dans leurs jardins) a Ibarra pour lutter contre le mal de gorge.

- Mixer 2 petites gousses d'ail avec un jus d'orange frais
- Chauffer a petit feu durant 5 minutes (sans porter a ebulltion) en ajoutant 2 cuilleres a soupe de miel, 2 pincees de thym (frais si possible) et 1 pincee de canelle.
- Boire 1 fois par jour le soir.

On a goute. Evidemment que l'ail ne donne pas un gout des plus fin, mais c'est buvable.

Degustez et soignez-vous bien!!!

LM au clavier:

On arrive a la capitale apres 3 petites heures de bus le mardi 27 janvier. Il est environ 15h et on se prend un petit pollo a la plancha (un de plus...) avant d'appeler le pere de Manuel, notre contact sur place. Manuel m'avait heberge la fois passee et bien qu'il soit actuellement aux USA m'a invite a nouveau chez lui (via son pere a rencontrer pour qu'il nous donne la cle). Relativement complique tout ca... On arrive donc chez lui et il nous explique que Manuel s'est plante en invitant deja 2 francais. Le pere pourrait nous trouver une place dans la maison, mais ce n'est pas une situation qui nous plait, vu que l'on n'aime evidemment pas deranger. On se rabat donc sur un hotel au centre historique. J'en profite pour appeler Ampa, l'amie qui m'avait invite dans son bled la derniere fois (cf blog http://merouinsa.blogspot.com) et qui m'invite a diner chez elle le lendemain. Fin de journee a se ballader et a visiter quelques unes de ces gigantesques eglises de la periode de la Conquete.

Le mercredi:
Apres avoir change d'hotel pour un autre mieux et meilleur marche dans la meme rue, et apres avoir pris le petit-dej ensemble, La Fouine et moi nous separons. Il grimpe sur le volcan Pichincha en telepherique (cf son PS) pendant que moi je vais chez Ampa. Au milieu de l'apres-midi, on rejoint LF devant "La Capilla del Hombre", oeuvre d'un des plus grands artistes de l'Equateur, Oswaldo Guayasamin. Pour plus d'infos: http://www.guayasamin.com. Visite super interessante avec une belle vue de Quito en prime. On redescend en fin d'apres-midi pour un pit stop dans un mall, puis, vu qu'Ampa a un cours, on en profite pour rentrer a l'hotel se doucher et se changer. La soiree se passe dans la bonne humeur dans un music bar avec concert un peu jazzy d'un groupe bresilien en compagnie d'autes CSers.

Le jeudi:
Ampa nous ayant invite chez elle, la premiere mission de la journee est de transporter notre paquetage complet. Elle habite dans un charmant appart au nord de la ville (pres du quartier actif de la Mariscal) au 11eme etage d'une tour avec magnifique vue sur la ville. Vu que Avianca ne m'envoye toujours pas le billet electronique pour le vol de retour a Barranquilla, je me dois d'aller dans une de leurs agences voir ce qu'il se passe. Probleme rapidement resolu, alors que j'avais passe de longues minutes au telephone avec des incapables. On prend ensuite, sous une averse de malade, un taxos qui nous emmene au sommet du Panecillo, colline separant les quarties pauvres du sud avec les quartiers riches du nord et dominant le centre historique. Elle est surmontee d'une immense statue metallique, la Vierge de l'Apocalypse. Pour se couvrir de la pluie, on se refugie a l'interieur de la vierge bienveillante, ou l'on peut grimper l'equivalent de deux etages pour un beau point de vue. Malgre les recommendations de ne pas passer par la (encore une fois la psychose de l'insecurite), on descend la colline a pied prudemment jusqu'au centre historique en passant a cote de la laverie municipale (laverie a main datant du debut du XXeme siecle). On continue notre visite du centre en faisant deux fois le tour de la Plaza San Francisco pour chercher un petit cafe sympa conseille par le guide, sans jamais le trouver alors qu'il se trouvait sous nos yeux... On rentre a la tombee de la nuit et, sans envie de resortir, on se commande un petit chinois et au lit assez tot!

Le vendredi:
Apres un bon repas au centre historique, LF et moi nous separons a nouveau. Il se rend a la Mitad del Mundo (cf son PS) pendant qu'Ampa et moi visitons le musee del Banco National (sorte de musee de l'histoire de l'Equateur en fonction de sa monnaie au cours du temps). On flane ensuite dans une vielle librairie d'occasion avant de retrouver LF. La soiree se passe a la "La Vista Hermosa". Resto dans un vieil immeuble a l'ambiance Titanic, avec concerts de musique equatorienne. Comme son nom l'indique, belle vue by night sur les toits du Vieux Quito. On continue la nuit dans une boite de salsa de la Mariscal et la terminons a 5 heures du mat'.

Le samedi:
On se reveille a 9h, mais a cause de l'inertie habituelle des locaux, on ne peut bouger avant midi. Petit-dej "tortilla de platano duro" concocte en partie par LF :-) A 16h30, debut du meeting CS organise par nous meme. Naturellement, vu que l'on etait accompagne desdits locaux, malgre notre bonne volonte, on n'a pu arriver avec moins de 90 minutes de retard... Excellente soiree avec repas canadien, puis fin de soiree a danser en boite.

Le dimanche:
Grasse mat' avant de retourner au centre ville. Superbe journee avec, pour une fois, le soleil tout l'apres-midi. Visite du Museo de la Ciudad, puis flanage dans ces antiques rues ou il fait bon flaner. Fin d'apres-midi a regarder un spectacle de rue super drole sur la place principale. On retourne a la Mariscal pour un bon souper.

Le lundi:
Triste de partir, on quitte Quito (jolie resonance), en debut d'apres-midi pour Riobamba.

P.S. de LF: vu que LM avait deja fait la montee en telepherique de Quito, je suis parti en solo a la decouverte de cette attraction. Apres un denivele de 2000 metres en quelques minutes (attention le mal des montagnes), superbe vue sur la ville.

P.S. #2 de LF: j'ai pas pu resister a faire THE attraction de touristes en Equateur, a savoir se rendre a la lattitude zero localisee par une equipe geodesique francaise conduite par Charles-Marie de La Condamine en 1736. Sauf que Charles s'est legerement plante, puisque qu'il a pose sa ligne 300 metres trop bas. La determination de la lattitude zero etait basee sur des mesures astronomiques, et donc etait assez imprecise. A cette epoque, la force de Coriolis n'etait pas connue. Elle fut decouverte en 1835 par un autre francais, Gaspard-Gustave Coriolis. En deux mots, cette force provient de la rotation de la terre et agit sur un corps en mouvement dans une direction differente si l'on se trouve dans l'hemisphere nord ou sud. En d'autres termes, si on vide son bain a Gland, l'eau tourne dans un sens en passant dans le siphon, si on fait la meme experience a Montevideo, l'eau tourne dans l'autre sens. Pile a l'equateur, cher lecteur, l'eau ne tourne pas. Cette petite experience permet de determiner (au metre pres!!) la lattitude zero. Cette experience est d'ailleurs proposee dans un petit musee Inca ou se trouve le vrai meridien zero, 300 metres au-dessus.

LF a la tache.

Sur la route qui nous mene a Quito, arret a Otavalo, petit bourgarde connue pour l'artisanat des peuples indigenes du coin. Arrivee dimanche 25 janvier en debut d'apres-midi. On decide de passer l'apres-midi a faire le marche principal pour acheter quelques souvenirs (qui sait, peut-etre aurez vous la chance de recevoir un petit cadeau :-)). L'artisanat local est vraiment tres joli (ca change de la m... que l'on trouve souvent dans ces marches pour touristes), et les vendeurs sont tres sympas (cf photo ci-dessous). Ils ont un sens assez special du marchandage: "le bonnet, seulement 3 dollars, c'est pas le prix final"... en deux mots, on reste plante une ou deux minutes devant leur stand, avec un air faussement sceptique, et le prix est divise par deux sans aucune intervention de notre part :-) On doit dire que l'on s'est un peu emballe et que ce fut tres difficile de tout paqueter dans notre sac a dos. Repas du soir dans un des restos chinois de la ville. Beaucoup de chinois sont venu s'installer a l'epoque pour construire le chemin de fer Equatorien (les pauvres, ils n'ont que leurs yeux pour pleurer en voyant l'etat du reseau actuel - cf. post Ibarra) et, le travail effectue, ont naturellement ouvert des petits restos par ci par la (c'est vrai que c'est tres naturel). Bon, LM a commande un poulet aigre-doux qui avait une couleur un peu pale et j'ai pris des nouilles aux crevettes qui baignait dans l'huile. Sans surprise.

Lendemain matin, apres un reveil tout en douceur, on prend un bus puis un taxi pour aller marcher autour de la lagune de Cuicocha qui se trouve dans un vieux cratere du volcan Cotocachi. On mange un peu de verdure dans le resto du coin et on part faire quelques kilometres a pied. Sympathique, d'autant plus qu'il fait grand beau. Retour sur Otavalo en milieu d'apres-midi, juste lorsque la brume se met a tout boucher. Le soir, petites pizzas dans un cafe tres sympa (style rendez-vous des voyageurs, des gens comme nous en deux mots :-)). On finit la soiree en lecture a la douce lumiere de notre chambre d'hotel (environ 2 Watt - ambiance hall de gare), LF et son Garcia Marquez, LM et son Rouge Bresil.

Mardi matin, apres un croissant dans une boulangerie du coin (cf. P.S. de LM) et un cafe style "bain de pieds" dans un cafe charmant, on prend nos sacs direction le terminal ou l'on peut enfin dire a la personne qui crie "Quito, Quito, Quito, Quito" depuis 7 heures du mat', que l'on est interesse.

PS de LM: Il s'agit de la capitale des indiens Otavaleños, descendant des indiens Caras battus par les Incas. Bref, avec le temps, ils ont su conserver certaines de leurs coutumes et sont devenus d'excellents artisans et commercants. Produits exportes dans le monde entier (notamment a base de laine d'alpaga)

PPS de LM: En fait le premier jour, on est tombe par hasard sur une boulangerie vendant d'excellents croissants style francais. Et au lieu de noter l'adresse, on s'est dit qu'on la retrouvera facilement. Grave erreur. On a tourne durant 2 jours dans le bled sans jamais la retrouver. Toutes ces boulangeries se resemblent comme deux gouttes d'eau. L'avantage, c'est que l'on pourra ecrire le guide des boulangeries et croissants d'Otavalo, vu que l'on a du visiter toutes les boulangeries du centre durant notre quete.

PPPS de LM: On pourra egalement ecrire le guide des internets cafe d'Otavalo a cause de notre quete d'un improbable internet rapide.

LM prend son service:

Jeudi soir a notre arrivee a Ibarra, ou plus precisement a San Antonio de Ibarra (village d'a cote), on est pris en charge par Daniel et sa famille. Famille des plus chaleureuse et hospitaliere que j'ai eu la chance de visiter durant mon dernier voyage. Apres les presentations et les politesses de coutume, on fait un tour du quartier avec Daniel pour terminer dans un petit bar sympatoche. On n'avait pas tres soif et on commande 3 bieres du cru national (Pilsener pour les connaisseurs) pour siroter tranquilos. On fut desappointe de se rendre compte qu'il s'agissait de bouteille XXL... Au lit le ventre gonfle de biere!

Le lendemain, visite d'Ibarra. Surnommee Ciudad Blanca, elle n'est de loin pas aussi belle que son homonyme colombien, Popayan, mais elle a quand meme pas mal de charme. On visite egalement l'uni de Daniel et on grimpe sur une colline pour avoir une vue sur la ville et sur un petit lac des plus mignons encercle par la montagne. Fin de journee au Luna Park local. Une mini frayeur quand je suis installe dans le truc le plus violent (une sorte de wagon faisant d'incessants looping et s'arretant lorsque l'on est sans dessus dessous) et que je me rend compte que la sorte de harnais de securite cense me coller contre le siege a une amplitude de 20 cm... Les normes de securite du truc sont plus que souples...  A noter que la nuit suivante ne fut pas terrible. Depuis le matin, je me sentais tout caqueux et au milieu de la nuit, je fus pris par de violentes nausees. Je vous epargnerai les details, mais j'ai passe pas mal de temps aux toilettes. En reveillant la moitie de la maison quand j'y accedais, car elles sont dans le jardin et qu'il y avait 3 portes grincantes a deverrouiller...

Le samedi, on se reveille a 6h30 (quand je commencais a bien dormir) pour une expedition en train. Grace a une pluie toute la nuit ayant nettoye le ciel, on a la chance incroyable de voir dans toutes leures splendeurs les trois volcans avoisinants: l'Imbabura dominant Ibarra, le Cotocachi et le Cayambe. Image tres impressionnante avec les neiges plus ou moins eternelles au sommet. Pour en revenir a notre activite ferroviaire du jour, il faut dire que quasiment toute la ligne de chemin de fer d'Equateur reliant le Nord au Sud est abandonnee (comme celle de Colombie et de Venezuela d'ailleurs). C'est vraiment triste, car ce serait un potentiel gigantesque pour ces pays de rehabiliter ces lignes. Quelques troncons subsistent pour les touristes grace a des passionnes, dont un partant d'Ibarra en direction du Pacifique au Nord-Ouest. Ce train est en fait un bus diesel completement transforme avec places a l'interieur et une vingtaine d'autres sur le toit.

Quelle experience ce fut. Engin bizarre, paysages extraordinaires avec passages de tunnels suintants d'eau et de vieux viaducs traversant des canyons, a-pics effrayants a cote de la voie. Et surtout le must fut qu'apres seulement 20 minutes de rails, on deraille!!!! Apres avoir coule sur le Danube, LF et moi deraillons en Equateur... Heureusement on roulait lentement et on s'est vite arrete en longeant les rails. Apres 1h de travail avec pelles et crics, on est de nouveau en route. Le 2eme truc irreel est qu'au bout de la voie, apres environ 2h de route, a l'endroit ou un eboulement a detruit la suite, les passagers masculins ont du aider le pilote et son assistant a tourner le train a la main la micheline sur une plaque tournante! Retour sous le soleil hyper violent d'Equateur avec debut de coups de soleil, malgre la protection, avec arret dans un village pour le diner.

Le soir on soupe en fetant l'anniversaire du frere de Daniel. LF et moi, nous nous prenons pour des Vicente Fernandez en chantant en francais "Joyeux anniversaire". Au lieu de sortir comme prevu, on s'effondre epuise par une journee tant haute en couleure et nous nous pieutons tres tot.

Le dimanche matin, suite de notre mission en partant pour Otavalo.

Lundi 19 janvier, arrivee a Popayan en fin d'apres-midi. Vu que notre contact CS ne peut pas nous loger, nous nous rabattons sur un beau petit hotel de style colonial. On passe la fin d'apres-midi a mettre a jour le blog (ca prend un temps monstrueux, surtout que les connections internet dans le coin, ce n'est pas Indianapolis). On va ensuite manger dans un bon petit resto qui se la joue nouvelle cuisine, sauf qu'ils font des melanges un peu douteux et que le service est toujours tres approximatif. Bref, on fait un peu le tour du proprio de Popayan avant d'aller se coucher.

Le mardi, apres un petit-dej' catastrophique (cela nous a d'ailleurs pousse a changer d'hotel) la journee est consacree a la decouverte de cette charmante petite ville, connue sous le nom de "ville blanche" du fait que la plupart des maisons ont des facades blanches. Tres jolie place centrale et quelques belles eglises. Apres un petit hamburger faisant office de repas de midi, on retrouve, en milieu d'apres-midi, Camilo, notre contact sur place. Fin de journee a deambuler dans les rues de Popayan avec en prime, une belle vue sur la ville depuis le Morro del Tulcan, une pyramide datant de l'epoque pre-colombienne. Mardi soir, on va souper chez Camilo. Il habite dans une superbe maison dont la structure est composee en partie de bambou. Grande piscine et vegetation incroyable dans le jardin!! Fin de soiree dans un petit centre commercial a boire quelques verres puis dans un bar a cote de notre hotel pour finir la soiree en beaute.

Mercredi matin, depart pour Pasto, quasiment a la frontiere avec l'Equateur. La route dans les Andes est absolument superbe! On debarque a Pasto en fin d'apres-midi. Apres quelques minutes de taxi, on se retrouve chez Andres, notre contact local. Acceuil incroyable par sa famille qui fait tout pour que l'on se sente a l'aise chez eux. Une petite douche et l'on part se balader en ville avec ses amis. On mange sur le pouce et on finit la soiree dans un bar-disco pas mal du tout.

Jeudi, apres un bref passage en ville pour voir un peu mieux le centre de Pasto, on prend un bus puis un taxi pour atteindre la frontiere equatorienne. Du cote colombien, 30 minutes d'attente pour obtenir le tampon de passage. Cote equatorien, 1 bonne heure. On change nos pesos en dollars americains (la monnaie adoptee en Equateur depuis quelques annees). On choppe un taxi pour Tulcan puis, a la volee, un bus pour Ibarra, 1ere etape equatorienne, que l'on atteint en fin d'apres-midi apres avoir echappe de justesse a un vidage integral de nos sacs a dos lors d'un controle routier!

LF, votre devoue.